EVENT N°1 ~ Un étrange rendez-vous [TERMINE]

Mardi soir. Minuit. Sur la plage.
C’est ce mot mystérieux qu’a trouvé chaque enfant sous son oreiller. Son expéditeur est inconnu: on ne sait pas si c’est un des enfants, un membre du personnel, voire le Directeur en personne. Et pourtant, même les plus méfiants des pensionnaires se rendent au rendez-vous. Les enfants ont enfreint le réglement, mais peu leur importe. La curiosité surpasse tout, la crainte, l'obéissance, la méfiance.
Les voilà donc tous réunis au bord de l’eau, ne sachant quoi faire. Ils attendent un signe, ils brulent de connaitre la raison de leur présence ici. Certains discutent, d’autres se tiennent à l’écart, d’autres encore explorent leur environnement en réfrénant du mieux qu’ils peuvent leur curiosité. Mais ce qu’ils ignorent, c’est qu’un membre du personnel a remarqué leur petit manège...

Indications à lire absolument:
-Un RP correspond à un seul texte. Vous pouvez donc faire plusieurs RP pour un même événement.
-Votre tout premier RP (= texte) devra commencer par le moment où votre personnage quitte sa chambre pour se rendre au rendez-vous (ou pour suivre les enfants dans le cas de @Sombra)
-Tout le monde doit répondre au moins une fois au RP. Vous pourrez bien sûr faire autant de RP que vous voulez jusqu’à la fin de l’événement, assurez-vous juste qu’au moins une personne a répondu entre votre RP actuel et le précédent.
-Lisez bien tous les RP des autres personnages pour éviter les incohérences: si quelqu'un a dit qu'il faisait chaud, vous ne pouvez pas faire frissonner votre personnage.
-Vous ne pouvez pas obliger quelqu'un à faire réaliser une actions à son personnage parce que ça vous arrange, si le RP ne prend pas la direction que vous aviez imaginée, vous devez faire avec et vous adapter.
-Attention aux incohérences, relisez-vous bien, et si vous en repérez une dans le RP d'un personnage, vous pouvez prévenir la personne dans un autre sujet.
-Si vous avez une question, une remarque, etc, ne la posez pas sur ce sujet. Ici il ne devra y avoir que des RP.
-Et surtout, ne vous prenez pas trop la tête et amusez-vous!

Si vous n’arrivez pas à bien figurer ce qu’est un RP, voici un exemple (bien sûr vos RP devront être plus longs que ça):
[ RP1 - Personnage A: A sortit de sa chambre encore en pyjama et attendit la venue de B dans le couloir.
RP2 - Personnage B: B rejoignit A, et remarquant sa tenue, il lui lança: « tu n’aurais pas oublié quelque chose par hasard? »
RP3 - Personnage A: A baissa la yeux et rougit en voyant quelle tête en l’air il était. « Merci de me l’avoir fait remarquer » répondit-il. Il se sentait vraiment bête. ]
Comme vous le voyez, personnage A ne peut pas anticiper les actions et les réactions de personnage B et vice-versa. Quand vous faites allusions aux autres personnages dans votre RP, vous n’avez le droit de citer que des actions qui ont déjà été réalisés. Et évidemment, sauf si c’est le pouvoir de votre personnage, il ne connaît pas les pensées des autres (:

@Ophélie @Sombra @Black Pearl @[Autumn] @Fløw @Ankle @Oxygen @Toxic

Étrange, pensa Morgane, elle regarda l'heure sur la vieille pendule accrochée au mur de sa chambre. 23H30. C'est dans une demi-heure, juste le temps de se rhabiller, elle ne peut pas sortir en robe de chambre dehors. Elle enfila un pull gris et un short noir, avec des baskets beiges. Puis, elle sortit dans le couloir, pardon, elle sortit dans le plus sinistre des couloirs. Tout d'un coup sa tête se mit à tourner, une prédiction. Morgane vit la plage avec tous les enfants et Lyse, et un Homme. Un Homme pas comme les autres. Morgane reprit ses esprits et avança dans le long couloir qui menait aux escaliers qui eux, menaient au jardin. Une fois dans le jardin, elle regarda la plage et y vit quelques enfants qui jouaient tranquillement. Elle repensa à l'Homme qu'elle avait vu, si Morgane avait lu l'avenir, alors cet homme serait là, sur la plage à épier les enfants. Une fois sur la plage, elle s'assit sur le sable fin qui était si doux. Puis un groupe d'enfants arriva, elle ne les connaissait pas, tout ce qu'elle voulait c'était que l'Homme se montre.

La nuit était doucement tombée. Voilà quelques temps que Lyse était là, dans ce refuge, assise à son bureau. Elle était encore tellement dubitative de son rôle ici-bas, pourquoi elle ? Pourquoi était-elle vraiment là ? Il existait des centaines de médecins bien meilleurs qu'elle dans le monde, pourtant c'était elle qu'ils étaient venus chercher. Ce qu'elle voulait, s'était aider les enfants, elle avait vu à quel point ils étaient pour la plupart mal traités. Quelque chose qu'elle ne pouvait malheureusement pas laisser faire sans agir... Elle avait vu certain des enfants. Si elle ne s'était pas retenu, elle leur aurait sauté en coup en hurlant à quel point ils étaient adorables. Mais bon, peut-être qu'ils n'auraient pas forcément apprécier, ce qu'elle comprit parfaitement.

La jeune Ophélie lui avait parlé, bien qu'elle avait un air rebelle, elle semblait au fond très compatissante et gentille, enfin d'après Lyse. Elle avait accompagnée en balade la petit Morgane,
absolument adorable, mais tellement triste... la jeune femme lui avait rapidement parlé de l'Espagne, en espérant que cela puisse faire rêver la sympathique adolescente. Elle avait rapidement jeté un coup d’œil avant la "réunion" avec les enfants, à leurs fiches. Ophélie, Morgane, Miranda, Kaito, Zuri, Jana, Moon et Noah... Les voilà. Sur certains d'entre eux, elle n'avait aucune idée de ce qu'ils étaient vraiment, aucune idée de ce qu'ils pensaient. Si eux avait des dons et des pouvoirs, elle non, et elle n'avait aucun moyen à part son expérience de savoir qu'ils sont réellement. Moon semblait mystérieux, et elle n'arrivait juste pas à comprendre ou savoir à quoi l'adolescent pensait. Il semblait calme, pourtant, c'est comme-ci elle sentait qu'il retenait quelque chose. Mais elle ne voulait avoir aucun à priori sur eux, soit ils viendraient à elle, soit elle irait vers eux. Au futur de décider comment cela se passera...

Lyse se leva. De son bureau, elle avait une vue sur les dortoirs à sa gauche, et la plage en face d'elle. Minuit arrivait vite, et au fur et à mesure des minutes, elle observait les adolescents sortir un par un de leurs chambres pour se diriger vers la plage. Ils avaient en effet tous reçu le message visiblement, et avait bien décider de se rendre malgré le règlement à la plage.
Elle savait que la curiosité les pousserait à désobéir et à se rendre malgré tout à la plage. Cependant, sa propre curiosité la poussait de même à se rendre sur cette plage, à aller à leur rencontre, à leur parler. Pourtant elle se retenait, jusqu'à l'heure décisive, elle se retenait, comme-ci finalement, elle avait peur. Avait-elle peur de la réaction des enfants ? Et s'ils étaient effrayés d'elle ? Et si jamais il l'a rejetait ? Elle comprendrait bien sur, et elle savait que pour certains il faudrait du temps pour qu'ils lui fassent confiance, et elle était prête à attendre.

Lyse sortit de son bureau et descendit doucement et lentement les escaliers. Plus l'heure approchait, plus elle se sentait confiante. Elle savait qu'ici, plus que là bas, perdu au milieu de nul part, elle pourrait aider, elle pourrait enfin servir à quelque chose. Elle ouvrit la porte du bâtiment principal, elle s'arrêtera en remarquant qu'un jeune adolescent venait d'ouvrir la porte de son dortoir et de doucement se glisser en dehors. Elle le reconnu immédiatement, il s'agissait du jeune Zuri. Elle avait lu sa présentation, présentation soit disant "faussée",
et avec un besoin de "surveillance" sur le jeune homme. Pourtant en lisant sa fiche, elle senti un profond optimisme, vu ce qu'il avait traversé, son attitude était loin d'effrayer le médecin qui le trouvait même très sympathique. Il traversa en sifflotant et sautillant joyeusement, les mains dans les poches, le jardin et se rendit sur la plage. Lyse le suivit, restant tout de même distante, ne voulant pas se faire repérer. En arrivant à la plage, elle se posa en haut de la dune, mais assez distante du groupe d'adolescent déjà là. Du haut de son perchoir, telle une vieille chouette, elle les observait, notant leurs mouvements, leurs réactions, tentant de distinguer sur leurs lèvres leurs paroles.

Sur la plage, 4 personnes était déjà là, Zuri, qui venait d'arriver et saluait joyeusement les autres adolescents dubitatifs. Morgane, la jeune fille rousse à qui elle avait un peu parlé,
et une autre personne dont elle avait du mal à discerner les traits, qui lui paraissaient inconnus. Après quelques temps, elle reconnu Miranda, assise à l'écart, elle semblait coupée de tout contact avec les autres. Ne restait du groupe déjà arrivé que la très mignonne Noah, assise devant cette étendue infinie qu'était la mer, elle semblait pensive. De là, Lyse attendait le reste des enfants, il n'était pas encore exactement minuit, et certains manquait à l'appel. Elle était impatiente de pouvoir aller les rencontrer, d'enfant leur parler. Cependant, si elle était confiante, une profonde peur s'emparait d'elle. Le.a directrice.teur allait-iel vraiment se montrer ce soir ? Sachant que même Lyse ne l'avait pas vu, n'ayant eu que des portes fermées à qui parler en guise d'interlocuteur. C'était surement cette même curiosité qui avait poussé les adolescents à venir ce soir là.

Elle l'ignorait, pourtant, elle sentait quelque chose d'étrange dans l'air. Elle sentait quelque chose de mystérieux encore, de caché. Elle arrêta d'y penser, et se concentrant sur les adolescents plus bas, son regard se perdit dans ce qu'elle considérait à présent comme le plus cher à ses yeux.

" Je vous protégerai. "

Mais comment le pourrait-elle, sachant qu'elle était si faible comparé à eux ?

23h45.

Zuri n'était pas vraiment du genre à obéir aux ordres ou aux règles. Pourtant, ce soir là il hésita longtemps avant de se décider à se lever. Assis sur son lit, il reprit le message et le relu une dernière fois ; « Mardi soir. Minuit. Sur la plage. »  De qui cela pouvait-il venir ? Une mauvaise blague peut-être ? Et avait-il été le seul à le recevoir ? Et si c'était simplement un autre élève ? Et pourquoi lui ? Tant de questions sur un si petit bout de papier, pourtant il se connaissait, il savait qu'il ne résisterai pas à l'envie d'aller voir pourquoi on lui avait donné rendez-vous. Il n'avait qu'à peine aperçu les autres enfants, et cela le démangeait d'aller les voir et leur parler.

Zuri n'était pas un solitaire, c'était un ami, un drôle, un rigolo, un déconneur comme on l'appellerai. Il aimait la compagnie, il aimait les groupes, il aimait les fous rires, les délires. La solitude n'a jamais été quelque chose qui l'avait réussi, et il ne savait que trop bien comment il se sentait quand il était seul. Il était loin de sa famille, de ses anciens ami.es, loin de sa maison, loin de son pays. Enlevé par ces types auxquels il n'avait aucun compte à rendre, s'il devait être forcé à rester ici, ça devait au moins être en bonne compagnie. Se faire de nouveaux amis était son plus sincère but, de plus il semblait avoir des personnes bien sympathiques. Et au pire, il s'en fichait si certain ne voulait pas de lui, ils semblaient tous enfermés ici, tous avec des dons, tous pareils, alors autant se serrer les coudes... et puis bon, s'il n'avait pas confiance dans les adultes, ça devait surement être le cas des autres aussi,
alors au moins ils auraient tous ça en commun.

Le jeune homme s'habilla et se prépara, il ne lui restait plus que quelques minutes pour rejoindre la plage. Doucement, il ouvrit sa porte, vérifiant que personne ne pouvait le chopper entrain de sortir sans autorisations. Il traversa le dortoir jusqu'à la sortie, une fois dehors, il parti les mains dans les poches, en sifflotant joyeusement. Il aimait l'air frais, le bruit des arbres et insectes la nuit, les étoiles qui semblait danser dans le ciel. Par contre ce qu'il aimait moins, c'était être suivi. Si la jeune femme derrière lui ne semblait pas avoir remarqué qu'il l'avait vu, lui en revanche si. Il avait déjà vu cette femme, jeune blonde, peut-être autour des 30 ans, un peu moins, avec une blouse blanche immaculée, les cheveux attachés et un col roulé. Il devina qu'elle était surement le médecin dont il avait entendu parlé, il continua à marcher en faisant mine de ne pas l'avoir vu. Puis il fut attiré par quelque chose qu'il n'avait pas vu depuis bien longtemps... la plage, le sable, la mer.

Sur la plage, 4 personnes étaient déjà là. 4 filles que Zuri avait rapidement reconnu, une fille aux cheveux rouges à l'écart assise sur le sable, une autre à la peau bronzée, une plus jeune blonde, à l'air très innocent et enfin la dernière aux boucles rousses. Il les salua joyeusement d'un "salut salut tout l'monde!"
mais n'eu pas d'autre réponse que d'un magnifique et resplendissant silence. Il se contenta alors de continuer à siffle, tout en les observant, non sans trop de gêne. Il remarqua une jeune fille, la petit blonde, dont il ignorait le nom, qui s'avançait doucement vers le groupe, il lui sourit, tentant de la rassurer.
Il n'avait pas spécialement envie de forcer une discussion, alors il se contenta de rester là, à attendre l'arrivée des derniers adolescents. Même si aller leur parler le démangeait d'une certaine manière...

Morgane, assise sur le sable se leva et décida d'aller voir les autres, si elle devait passer toute sa vie dans ce Refuge, autant connaître du monde. Une fille aux cheveux rouges, une blonde, une à la peau joliment bronzé et un garçon. Bizarrement, elle mourait d'envie de parler à ce garçon, mais elle resta plantée devant la mer. Personne ne lui parle ici, pourquoi ? Parce-qu'elle ne montre pas son pouvoir ? Sans doute mais elle voulait connaître les personnes du Refuge, et ce garçon a l'air sympa en plus. Morgane avança sur la plage en direction du garçon mais d'un coup, elle s'arrêta net. Un petit objet scintillant avait attiré son attention. Elle se dirigea vers le petit objet et le ramassa. Un médaillon en argent. Elle le trouva splendide et le mit autour de son cou. Elle l'examinerai plus tard, avec Lyse. Morgane montrait souvent les objets qu'elle trouvait n'importe où, elle trouvait ça amusant et puis, elle aimait tellement Lyse ! 

Elle voulut retourner vers le garçon mais il se mit à pleuvoir alors elle alla dans son refuge à elle, elle l'avait aménagé dès son arrivée ici, deux planches et une bâche, ainsi, elle pouvait se protéger de la pluie. D'habitude quand elle vient ici, elle emmène Le Petit Prince de Saint-Exupéry, sa mère le lui lisait tous les soirs, elle l'emmène partout avec elle, elle adore ce livre. La pluie aussi elle aime bien mais elle préfère rester au sec. 

Une fille arriva. Catastrophe. Il n'était pas question de partager son refuge. C'était le sien, pas celui de tout le monde. La jeune fille resta planté devant moi en me dévisageant. Puis elle s'assit à côté de moi sans rien dire. Elle vient vraiment de s'asseoir à côté de moi ? Peut-être qu'on pourrait discuter, mais elle semble trop attirer par la mer.

(la fille n'est pas un de vos personnages, c'est juste une fille du Refuge)

" Hey...Qu'est-ce qu'on fout ici? "

La voix provenait d'un jeune garçon, non loin de Zuri. Celui-ci se retourna pour identifier un peu mieux la personne. Il se douta qu'il s'agissait du fameux Moon, qui aimait visiblement les jours en détention. Les filles étaient toujours distantes et muettes, peut-être les effrayait-il ? Comment savoir de toute façon ? La petite Morgane c'était rapprochée de lui, mais était soudainement partie, sans aucune explication. Il n'avait jamais pensé qu'il pouvait autant impressionner quelqu'un. Il lança ;

" Aucune idée mec, j'ai reçu un mot, j'suis venu, c'tout. "

Il se retourna vers les filles toujours assises non loin, comme pou attendre une sorte d'approbation de leur part, mais il ne fut répondu que pas un lourd silence, encore une fois. Il relança ;

" Vous avez reçu un mot aussi hein ? 'fin c'est pas du bizutage quoi ? Parce que entre nous j'suis pas un énorme fan v'voyez... "

Moon hocha la tête, les filles aussi ; eux aussi avaient eu le mot. Mais alors, si ce n'était pas un élève qui les avait envoyé, qui avait bien pu ? Zuri se retourna, et discrètement, aperçu encore et toujours la silhouette du haut de sa dune, qui surplombait les adolscents.

" J'sais pas si vous avez vu, on est observé. "

Il fit un mouvement de tête ascendant pour montrer aux autres la dune.

" Là haut, le médecin j'crois, mais elle est pas seule semblerait... J'l'ai vu me suivre jusqu'à la plage, après elle est restée là. Je suppose que si on est là, les autres ne devrait pas tarder... mais pourquoi ? "

Aucune réponse, car personne ne savait tout simplement... Zuri se retourna pour fixer avec insistance l'adulte qui les observait ;

" Ouais j't'ai vu ma grande, chuchota-t-il, descend maintenant, on a besoin d'explication ici. "

Une douce lumière lunaire tapait contre les vitres aux volets ouverts de la chambre du jeune Masamune. Il n'avait pas fermé l'œil de la nuit, serrant dans sa main le petit papier portant ce message si mystérieux. Il était presque minuit, exactement minuit moins huit. Il se leva doucement, enfila tranquillement ses vêtements. Sa chemise, sont petit haut en soie noire, son pantalon et ses chaussures cirées. Il était obligatoire pour lui d'être propre sur lui et bien habillés, hors de question de passer pour un quelconque sauvage comme pouvait en être certain.es autour de lui... Il n'avait pas hésité un seul moment en voyant le message. Cela était-il un message du directeur, d'un supérieur ? Spécialement pour lui ? Mais il doutait, cela l'obligeait à désobéir aux règles, ce qu'il haïssait par dessus tout. Mais bien qu'il fut élevé avec discipline et sérieux, personne ne pourrait jamais retirer le côté curieux des enfants...

Il sorti doucement de sa chambre, d'un pas assuré, traversa le dortoir et sorti dans le jardin, en direction de la plage. Là il était pensif. Il ne savait vraiment quoi penser de ce refuge, en arrivant, on lui avait promis un traitement de faveur... pourtant, il restait un Masamune, cousin de la famille impériale du Japon, et couchait à côté d'ado crado et débiles dans le même dortoir que des imbéciles qu'il ne souhaitait pas côtoyer. Ce n'était pas ce qu'on m'avait promis. Mais bon u moins, on ne m'oblige pas à leur parler, c'est déjà ça. Je les haïs déjà, sans même vouloir me rappeler de leurs prénoms, qu'en ai-je à faire de toute manière ? Qu'ils retiennent le mien déjà, cela leur apprendra. Pensif, il marchait de manière automatique et robotique vers la plage. Là, se trouvait déjà un groupe d'adolescents. Parfait..., songea-t-il, les moins que rien sont déjà là, et les pires en plus. Qu'est ce que c'est ? Me feront ils du mal ? Non, de toute façon ils ne pourront pas avec l'œil de vérité, je suis à l'abris. Et mes parents ne laisseraient jamais leurs fils être en danger.

Sur la plage, le sable était fin et agréable sous les pieds du jeune homme. Bien qu'avec ses chaussures il ne pu sentir les grains sous ses pieds, il s'enfonçais tranquillement dans le sable, cela lui rappelait les douces plages d'Ogasawara, sa maison de naissance... Ses rêves furent vite dispersés lorsqu'il se rendit compte qu'il n'était pas seul à rêvasser sur la plage. Immédiatement, il s'écarta du groupe, ne souhaitant être associé à eux, et encore moins à avoir à leur adresser la parole. De là où il était, il les observait cependant. Deux garçons c'était rapprochés. L'un noir, dont Kaito n'avait aucune envie de retenir le nom, qui semblait idiot rien qu'à regarder, il sifflotait insupportablement et sautillait comme un imbécile. A côté de lui un autre jeune homme, plus petit, avec ses tâches de rousseurs le rendant encore plus innocents et naïf qu'un nouveau né. Celui-là, Kaito ne savait quoi en penser, il semblait si fragile et victimisé, qu'il n'osait penser du mal de lui, un coup de vent suffirait à ce qu'il s'envole... Kaito rit doucement, dans son coin, pensait à une telle éventualité et une telle faiblesse. Les garçons semblaient l'avoir remarqué, à vrai dire, il s'en fichait pas mal. il pensais ce qu'il désirait, et ce qu'il désirait n'était pas vraiment gratifiant pour eux.

Cependant, les autres adolescents semblait regarder un endroit en particulier, en haut, sur la dune... le jeune Masamune leva les yeux vers cet endroit. En haut de la dune derrière lui et remarqua une présence. Quelqu'un était en effet en haut, il avait du mal avec son œil unique à distinguer de qui il s'agissait. Après un peu de temps il reconnu le médecin, Elizabeth Deckard, dont il ne connaissait que trop bien le nom. Ses parents lui en avait parlé, des parents génies à ce qu'il paraissait, pourtant elle était une déserteuse, ayant trahi sa patrie et quitté l'armée qui lui avait donné un devoir et qu'elle n'avait su remplir. Un pu mépris envers cette personne envahi Kaito sur le moment. Elle était donc en charge de leur santé, elle ? Une "sans-don" et en plus une traitre ? Le jeune homme ne manquerai pas de plus tard lui faire payer coûte que coûte ses fautes...

Morgane ne supportait pas la fille qui était à côté d'elle, si seulement son pouvoir servait vraiment ! Non mais franchement entre lire l'avenir et voler vous préférez quoi ? On a été amenés ici pour que nos pouvoirs se développent bien sauf que moi mon pouvoir y'a rien à développer ! "Va-t'en !", dis-je à la fille, elle partie en courant. 

Tous les enfants regardaient dans la même direction, Morgane se tourna et oh mais...Lyse ? Qu'est-ce qu'elle fait là ? Enfin, elle prit le médaillon dans ses mains et se dirigea vers Lyse. La pluie devient de plus en plus forte, le ciel était maintenant zébré d'éclairs. Mince, je ne peux pas aller voir Lyse, je vais être trempée ! Morgane retourna dans son refuge, puis d'un coup elle sortit, elle voulait parler aux autres. Entre temps, un garçon était arrivé, elle le reconnu. Enfin, elle se décida à retourner vers Zuri. Une fois arrivée devant lui, elle dit "Drôle de rendez-vous pas vrai ?" Mais c'es à cet instant, le sol se mit à onduler et des centaines d'insectes en sortir ! Morgane tomba sous les secousses et se releva aussi rapide que l'éclair. Les insectes se dirigeait vers la dune, elle les suivit. 

Morgane n'avait pas peur des insectes, pourquoi en avoir peur ? Mais certains, eux en avait terriblement peur. C'est bizarre, pourquoi avoir choisi des insectes ? Elle savait très bien que c'était Moon qui avait fait ça, elle l'avait déjà vu faire et à chaque fois ça l'émerveillait. Mais là, c'était étrangement bizarre. Le médaillon, il ne pendait plus à son cou ! Je l'ai sans doute fait tomber en tombant ! Je vais le chercher ! La jeune fille couru vers Zuri qui n'avait pas bougé, elle vu le médaillon et se jeta dessus, Zuri baissa les yeux sur elle et elle sourit. Le médaillon en main, elle le remit autour de son cou. Et resta à côté de Zuri.

(mots en italique= pensée de Morgane)

Du haut de son perchoir, Lyse voyait tout. Lyse avait tout vu.

L'arrivée de Zuri, l'arrivée de Kaito, l'arrivée de Moon. La colère de Miranda, le scepticisme de Zuri, la peur de Morgane, la tristesse de Jana. Elle voyait tout, et eux aussi l'avait vu. Elle sentait en eux, même de si loin, la colère qui les avais envahi. Mais pouvait-elle le leur reprocher ?  Ils ont peur, ils savent que je suis là, ils m'ont vu et ne comprennent pas leur présence ici. Je dois descendre aller les voir, je dois leur parler. Cependant, la jeune femme s'était stoppée net en voyant la réaction de Moon. D'abord dans le groupe, il s'était violemment écarté, et de là, des centaines, même des milliers d’insectes avaient simplement envahi la plage, grouillant sur le sol, fascinant ou terrorisant les autres enfants.

Pourtant, elle ne pouvait rester là à rien faire, rester là à les regarder, sans jamais vouloir les approcher. Voir la petite Morgane, la douce Jana, ou Miranda qui semblait sur le point d'exploser ne lui plaisait pas, pas du tout. J'ai des ordres, je dois rester là, ils ne sont pas encore tous arrivé, si ? Non, il semblait manquer quelques uns, Ophélie manquait encore à l'appel, et les autres adultes n'étaient pas encore là non plus. Elle était là, seule livrée à elle même,
avec ces enfants. Lorsque des sanglots se firent entendre, elle n'en pu plus. Au diable les ordres, au diable se refuge, je suis une adulte grande et responsable, ils ont besoin de moins, là maintenant.

Rapidement, et d'un pas assuré, le médecin descendit la dune, se rapprochant du groupe d'adolescents qui intrigué par son arrivée semblait s'être calmé.
Elle passa près de Kaito, qui lui lança l'un des plus hostiles regard de mépris et de dédain, Miranda et Morgane semblait soulagées. Elle ne pu distinguer la réaction de Moon, qui se tenait de dos à elle, Zuri la fixait avec une certaine incompréhension dans le regard.

Elle se lança ;

" Enchantée à tous, certain.es doivent surement me connaître, je suis le médecin en chef du refuge, Elizabeth Deckard, mais appelez-moi Lyse. Je suis en charge de votre santé et de votre bien être pendant votre séjour ici. J'espère faire de mon mieux. Je sais que cette réunion peut vous paraître étrange voir effrayante, mais tout vous sera expliqué en temps et en heure... "

Comment ça expliquer ? Elle-même savait à peine ce qu'elle faisait là, comment pouvait-elle leur mentir ? Pourtant, les mots étaient sortis, elle avait parlé,
maintenant, elle se tenait là, de fines gouttes perlant sur son visage, attendant désespérément la réaction des adolescents.

Morgane était toujours près de Zuri. Ils n'avaient pas bougé d'un poil. Quelques insectes qui se dirigeaient vers la dune semblaient cramer, Miranda me dis-je.  J'ai toujours été passionnée par le feu, c'est si beau. Morgane repensa à l'Homme qu'elle avait vu dans sa prédiction, Il devrait être là, près du chêne tombé sur la plage après la dernière tempête. C'est peut-être le directeur qui nous annonce qu'on est Libre, ou peut-être qu'on va tous crever suite à leurs tests pourris. Morgane se dirigea le chêne tombé et une fois arrivée, elle s'assit sur le tronc épais et attendit. 

Lyse descendit de la dune. Morgane la regardait, elle voulut aller vers elle mais elle resta sur le tronc du chêne. Pourquoi Lyse est là ? Pourquoi on est tous là ? " Enchantée à tous, certain.es doivent surement me connaître, je suis le médecin en chef du refuge, Elizabeth Deckard, mais appelez-moi Lyse. Je suis en charge de votre santé et de votre bien être pendant votre séjour ici. J'espère faire de mon mieux. Je sais que cette réunion peut vous paraître étrange voir effrayante, mais tout vous sera expliqué en temps et en heure... " Tout nous serai expliqué en temps et en heure ? Pourquoi elle ne nous explique pas tout maintenant ? Peut-être qu'elle ne sait rien mais qu'elle veut juste nous rassurer.